Maracatu é resistência !
Le « Maracatu Nação » ou « Maracatu de Baque Virado » désigne un style de musique et de danse originaire de la région du Pernambuco au Brésil.
Son histoire remonte à l’époque de la colonisation portugaise qui, à partir du XVIe siècle débarque en nombre les esclaves venant d’Afrique dans le Nordeste du pays.
Déracinés, c’est naturellement qu’ils se regroupent selon leurs origines, leurs croyances et leurs traditions formant ainsi des communautés qu’ils appelleront des « Nations » (Nação en portugais).
Les seigneurs portugais laissent alors la liberté aux esclaves d’élire un leader dans chacune de ce celles-ci. Principal interlocuteur des Portugais, ils étaient le lien d’une culture populaire de résistance.
Les origines
Perpétué dans la ville de Recife et Olinda, le Maracatu de Baque Virado symbolise, entre autres, la cérémonie du couronnement des rois du Congo accompagné d’un cortège, appelé Maracatu.
Inspiré d’une cour royale portugaise du temps colonial, ce cortège est composé de nombreux personnages et mélange aussi des références aux cultes afro-brésiliens.
En tête vient le porte-drapeau suivi par la Dame du Palais, qui porte la Calunga, une poupée habituellement faite de cire et de bois qui représente un ancêtre important de la nation, une divinité, un protecteur spirituel lié au Candomblé, une religion d’origine africaine.
Ensuite avec d’autres personnages importants viennent, les princes et princesses, ducs et duchesses, ambassadeur et ambassadrice puis les “Caboclos” représentant les indiens brésiliens, les bahianaises et les catirinas. Parmi ces figures se distinguent le roi et la reine de la nation (personnages centraux dans la composition hiérarchique).
Les traditions
Aujourd’hui et depuis la fin de l’esclavage (officielle le 13 mai 1888), il existe encore des groupes descendants des nations de l’époque qui perpétuent leurs traditions, le Maracatu Nação Leão Coroado, le Maracatu Nação Estrela Brilhante de Recife, le Maracatu Nação Estrela Brilhante de Igarassu ou encore le Maracatu Nação Porto Rico. Enracinés, ils sont les témoins et les gardiens direct de l’histoire et détiennent les connaissances accumulées de plus d’un siècle d’héritage.
Établi il y a plus de 2 siècles, la nação Elefante fait partie des plus anciens maracatu. Elle possède une particularité unique, c’est le premier Maracatu de l’histoire a être dirigé par une matriarche : la reine Dona Santa, sa notoriété à Recife en fait un personnage incontournable de la tradition Maracatu.
A ce jour, des groupes de percussions nationaux et internationaux utilisent les instruments et les rythmes traditionnels du Maracatu pour jouer (dans la lignée du mangue beat) des musiques plus modernes ou pour diffuser comme nous, cette culture à travers le monde.
Un rythme
Soutenus par des chants, les « Loas » (Louanges), le batuque de Maracatu anime la cérémonie au son : des Alfaias (tambours en bois), des Gonguês (cloche en métal), des Caixas de guerra (caisse claire) et des Agbês (calebasse recouverte d’un filet tressé de perles).
àrá T'Ayó
Implantée à Marseille en juin 2021, ville cosmopolite, l’association Àrá t’ayó a ouvert ses portes dans le but de promouvoir la culture brésilienne sous toutes ses formes et plus particulièrement au travers d’un groupe de percussions « Le Maracatu Àrá T’ayó »
Elle puise sa force dans les racines sonores du Nordeste brésilien en s’alliant à la modernité des rythmes plus actuels.
àrá T'Ayó
Implantée à Marseille en juin 2021, ville cosmopolite, l’association Àrá t’ayó a ouvert ses portes dans le but de promouvoir la culture brésilienne sous toutes ses formes et plus particulièrement au travers d’un groupe de percussions « Le Maracatu Àrá T’ayó »
Elle puise sa force dans les racines sonores du Nordeste brésilien en s’alliant à la modernité des rythmes plus actuels.
Au Brésil, dans l’état du Pernambuco, les groupes de Maracatus jouent un rôle social, éducatif et fédérateur important dans les communautés ou ils se trouvent. Bien plus qu’une musique, ils apportent une aide précieuse dans les quartiers populaires car ils sont les premières institutions offrant une formation à la citoyenneté et à la culture. Ouverts à tous, ils ont pour but non seulement de former des musiciens, d’y préserver leur tradition et leur culture mais aussi de lutter contre la discrimination et les inégalités sociales. En y proposant diverses activités, chacun y trouve sa place. Vous pouvez confectionner les costumes du groupe, entretenir les instruments, apprendre à en jouer, à chanter ou à danser. Qu’importe, tout le monde peut participer !
C’est autour de toutes ces valeurs du vivre ensemble qu’a été créée l’association Àrá T’Ayó souhaitant favoriser :
La solidarité, le respect, les échanges et le partage culturel
Envie d'en savoir plus ?
Nous serions ravis de partager notre histoire au détour d’un cours ou d’une prestation.
Groupe de Maracatu, atelier de percussions, chants et danses authentiques du nordeste brésilien.